Sérigraphie avec Aigua !

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Aigua nous explique la technique de la sérigraphie dans son atelier NatSens. On commence par déposer une émulsion photosensible sur une toile de soie, tendue et collée sur un cadre en aluminium. L’émulsion ressemble beaucoup à la colle à bois (odeur, texture). Aigua l’applique soigneusement avec une raclette à réservoir sur les deux faces.

Il fait ensuite sécher les cadres ainsi préparés dans son séchoir, puis on attend le lendemain pour pouvoir procéder à l’insolation.

C’est une photo, prise en contre plongée, des néons UV qui se reflètent sur la vitre d’insolation. Sur cette vitre, il y a un calque transparent sur lequel j’ai dessiné l’image à imprimer. Sur ce calque est posé le cadre à insoler avec des poids dessus pour bien bloquer la lumière. Après une minute trente d’exposition environ, l’émulsion photosensible a solidifié partout où les rayons UV sont passés. C’est à dire sur tout le cadre, sauf sur mon dessin.

On est parti pour retirer au jet d’eau (sans trop de pression) toute l’émulsion qui n’a pas solidifié.

Le dessin apparait, malheureusement pour cette fois c’est raté : mon calque a laissé passé de la lumière, l’impression laissera des zone du dessin non-encrées. À recommencer !

Couture avec Eva !

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Après une quête pour récupérer ou acheter des tissus de qualité auprès des fournisseurs d’Eva – ici une fin de rouleau de coton bleu-nuit qu’il nous fallait pour les sacs de la Flestade, nous commençons à tracer et découper directement dans la matière.

Eva me montre la marche à suivre pour la préparation des patrons et une fois le processus lancé, elle s’installe à la surjeteuse, une machine qui coud et découpe en même temps, permettant des assemblages à la fois solides et propres !

ici pour l’assemblage général des sac sur son autre machine à coudre, plus classique mais tout aussi efficace.

Création de moules avec Boris !

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Devant l’incontestable succès de la Ricoulette, un jeu d’adresse qui se joue avec des dés dodécaèdres (c’est à dire à douze faces de cinq côté chacune), il nous fallait assumer les conséquences de notre folle invention et partir à la conquête de l’objet. Comment fabriquer un dé à douze faces ? Après de nombreux essais infructueux avec l’imprimante 3D du Fablab de l’Agglo à Carcassonne, je me tourne vers un être plein de bon sens qui me console de l’échec de la robotique moderne avec la bonne vieille technique artisanale du moulage. Âmes sensibles s’abstenir, il s’agit de fabriquer des trucs !

Il ne faut pas se tromper dans la quantité d’eau que l’on met avec son plâtre, il ne faut pas non plus couler trop de plâtre par rapport au volume dont on a besoin.

Boris dans son atelier qui mélange les matériaux pour la création du moule.

Boris utilise la technique occidentale de coulage dite du “tapotage de la surface pour pas qu’il n’y ait de bulle d’air” dans le mélange.

Et Bim ! un premier moule qui sort presque nickel, hâte de tester ça !!!

Trier la laine avec Judith !

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Judith qui travaille à Las Tapios, une ferme d’élevage entre Montolieu et Saissac, a récupéré une petite quantité de laine de brebis que l’on va pouvoir transformer en jetons pour le jeu des Minutors ! On a trié la laine avant de la nettoyer dans l’eau cendrée et de la faire sécher au soleil. On mise tout sur la météo…

Le résultat final est très prometteur ! Bientôt un jeu avec des jetons en feutrine ?

La fraiseuse de Raphael !

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Aujourd’hui, on va découvrir la fraiseuse de Raphael aux Ares Verts, qui m’explique comment il a fait pour la monter et la configurer lui-même, en partant de zéro et en accumulant des connaissances sur la fabrication numériques de plus en plus pointues. On teste une conception sur Fusion 360 et une découpe avec sa fraiseuse, qui m’impressionne par sa puissance, presque elle m’effraie !

Raphael a mis au point des tableaux pour calculer la vitesse de rotation de la fraise en fonction de la vitesse de déplacement de la tête et de la nature du matériau à découper.

Reliure avec Camille !

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Aujourd’hui on va au musée du livre pour travailler avec Camille, la relieuse du village. Elle nous explique les différentes techniques ainsi que les différents papiers et nous expérimentons ensemble un assemblage composé de papier que j’ai peint dans un ouvrage qu’elle réalise.

On a essayé de concevoir des incrustations dans la couverture du livre, qui sera protégé par un rabat avec les motifs peints en noir et blanc sur fond vert. Une collaboration qui commence et qui mènera peut être à d’autres créations collective !

Soirées jeux à la boutique !

Soirées jeux à l’atelier Sacanage pendant l’été 2022, les mercredi soirs ! Beaucoup de passage cette saison avec de belles équipes pour tester les jeux en cours de création. C’est l’occasion de les mettre à l’épreuve, de prendre les retours et d’améliorer les règles avant leur développement final ! Les soirées continuent une semaine sur deux à partir du jeudi 10 novembre à l’Esperluette, le café-librairie le mieux chauffé de tout Montolieu, avec son ambiance conviviale, ses tisanes, ses verres de vin et son poêle à bois.

Le jour des Minutors en cours de test pendant une soirée jeu. Phase de réflexion intense !

La Ricoulette en prototype a beaucoup de succès ! Plus qu’à savoir comment fabriquer des dés 12 faces…

Les peut-être futurs locaux de l’atelier !

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Visite des locaux avec Léo, pour l’installation d’un atelier partagé en 2024. Après les travaux, cet espace de 180 m2 sous verrière pourrait bien accueillir l’atelier de fabrication Sacanage, en partage avec d’autres artisans ! Les contributions et les idée sont les bienvenues 🙂

AAAH ! Association des Auteurs de l’Aude

AAAH ! Réunion de l’Association des Auteurs de l’Aude et de l’Hérault dans la boutique de maître Renard, à proximité de Montpellier. Une première rencontre constructive avec l’ambition d’abord de se rencontrer, de se donner des retours sur nos jeux puis éventuellement de partager une visibilité, des valeurs, des contacts et des moyens.

Apparemment, il est possible de faire bouger les lignes autour de la question de la fabrication locale, malgré une grosse carence de l’industrie du jeu dans ce domaine pour le moment. Certains acteurs, comme l’éditeur Opla et les auteurs qui choisissent de faire fabriquer leurs jeux localement favorisent nos industries locales. Pour rappel, faire fabriquer ses objets en Chine, c’est financer un modèle de société basé sur le travail forcé, le contrôle massif des opinions, le nettoyage ethnique des minorités et l’électricité produite avec du charbon. Sans parler de nos sympathiques amis les porte-containers…


La question qui demeure pourrait être : pourquoi produire des objets ? Ne serait-il pas intéressant de créer une maison d’édition de jeux immatériaux ? Après tout, énormément de jeux peuvent, ou pourraient se jouer sans leur support physique. On creuse l’idée !
L’atmosphère était à la bienveillance, avec le test de jeux géniaux, comme le très riche Card Fighter, porté par Gregory “le sage”, dont la philosophie est basée sur plaisir de jouer et de partager son jeu avec les autres, et pas tellement sur l’idée de conquérir le monde, ce qui est plutôt agréable !

Gloose Festival Albi

Ce week-end c’était le Gloose festival d’Albi ! Une expérience riche en partage avec les autres auteurs et autrices présentes sur le festival, avec qui on a autant parlé des mécaniques de nos jeux que de celles de leur production, de leur financement et de leur distribution. On réfléchi à l’économie de moyens, à ne pas se perdre dans la montagne des trucs à penser quand on fait un jeu de A à Z.

François, du Crapaud Céleste, sort Totemix en financement participatif ! Un jeu collaboratif excitant, à la fois minimal et d’une grande difficulté, on vous invite à regarder le teaser. Il fait tout imprimer en France avec des fabricants respectueux de l’environnement. Il pose notamment la question du réassort en boutique une fois que les premiers jeux vendus s’y seront écoulés. Tu y vas avec ta voiture, ou tu les envoie par la poste ? Jette le dé de déplacement et le dé de dépense.

En parlant d’économie de moyens, Max fabrique en partie et distribue lui-même son jeu, Balltrix. C’est un jeu proche d’Abalone, dans lequel il faut pousser des billes hors d’un plateau fait d’une plaque d’aluminium qu’il fait usiner dans son atelier de 20 mètres carrés avec une seule fraiseuse à commande numérique. L’emballage et le reste des pièces est commandé à des producteurs français, il assemble le tout chez lui. Il les fait ensuite parvenir à ses revendeurs par envoi postal, ou en se déplaçant dans les différentes boutiques, ce qui lui permet de garder un lien avec ses clients et amis.